L'azienda
Après 10 ans d'expatriation, l'envie de reprendre racine en France avec une activité pertinente en motivante à long terme ; devenir vigneron. Je suis fermier de ma belle famille. J'ai récupéré un peu plus de 2Ha de vignes, les plus isolées, au bord d'une forêt. J'ai installé mes cuves à 500m de là dans une partie de l'ancien chai de l'exploitation et j'ai acheté une cave souterraine (ancienne carrière de pierre) à quelques centaines de mètres pour l'élevage et le stockage de mes vins.
La vigna
Dès le début (2015) je n'ai fait que du bio, améliorant mes bouillies de décoction de prèles et d'orties. Je n'ai lancé la certification qu'en 2016, me disant que ma parole seule pourrait ne pas suffire à prouver mon engagement pour l'agrobio. Mes deux parcelles sont contiguës, d'un bloc et entouré de près et de forêt. Seule la partie nord est proche d'une vigne. Il faut que j'arrache la partie limitrophe de mes vignes et que je plante une haie. Mes sols sont argilo-calcaires très peu profonds (la roche affleure par endroits). On dit dans le coin que je suis "sur le caillou" Le sous sol est une roche calcaires "à astéries". Les vignes étaient initialement toutes en merlot, mais je souhaite réintroduire des ancienne variétés abandonnées. En 2017 j'ai surgreffé 1000 pieds de Castets.
La densité est de 5000 pieds par hectare (2mx1m) les portes greffes sont peu vigoureux (420 et 161). Le vignoble a été planté en 2001 pour être qualitatif.
En 2015 - 2016 j'ai essayé l'enherbement permanent, pensant que c'était là la meilleure solution. Mais la vigueur des vignes a tellement baissé que j'ai dû passer à un travail du sol, sur les cavaillon et dans certains fonds. Je continue à penser qu'une couverture quasi permanente est nécessaire pour la santé des sols et je m'achemine vers un travail de l'intercep, des semis de légumineuses dans les fonds. J'ai testé le BRF sur quelques rangs, je cherche toujours la solution idéale, si elle existe !
La vinificazione
L'interventionnisme le plus limité possible. Je commence mes vendanges (manuelles et en cagettes) par une première récolte environ 2 semaines avant la pleine maturité. J'élabore un pétillant naturel avec ces premières vendanges. Il me sert également de pied de cuve pour mes rouges à suivre. Je recherche une extraction douce et je décuve généralement avant fin FA. J'entonne directement en barrique et transfère ces barriques dans ma cave. Les fermentations se terminent là-bas. Les malos se font généralement à l'été suivant et je dois ressortir mes barriques au chaud et bâtonner. C'est là le cas général mais j'aime expérimenter à travers plusieurs cuvées (macération de 6 mois, élevage en cuve...). Je ne me fixe rien à l'avance et improvise un peu en fonction de la matière première et de mes envies. Un point un peu particulier : je m'attache à ne pas utiliser de pompe, mais un élévateur avec une petite cuve, ce qui me permet de faire mes soutirages et mise en bouteille par gravité, mais aussi de mieux maitriser l'hygiène.
I vini
En 2016, j'ai fait quatre cuvées avec mes merlots :
- Le pétillant naturel, mis en bouteille à une densité de 1001 après 38 jours de fermentation. Conservé 8 mois sur lattes, dégorgé à la main.
- Petite Terre : un rouge tranquille peu extrait, élevé 10 mois en cuve, soutiré une fois par gravité, mis en bouteille également par gravité. Peut-être la plus juste expression de mon terroir.
- Grande Terre, à peine plus macéré, en cours d'élevage en fûts (à priori pour 18 mois)
- Equinoxe : Macéré 6 mois en cuve ouillée, entonné en mars. En cours d'élevage en fûts.
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